L’historique :
L’idée de la création du sanctuaire est apparue, lors du constat de nombreux échouages de dauphins sur les côtes françaises et italiennes. Phénomène qui a révélé l’importance de la population des cétacés jusque-là inconnue du grand public.
Fin 89, SOS Grand Bleu alerte les dirigeants et scientifiques des trois pays afin de les sensibiliser à la préservation des cétacés. En effet, les baleines et les dauphins sont protégés par la législation française depuis juillet 1995 et par celle de Monaco, depuis 1993. Il est interdit de les détruire, de les capturer, de les poursuivre.
Le 25 novembre 1999 à Rome, la France, Monaco et l’Italie, soutenus par les autres pays riverains de la Méditerranée, ont signé un accord international tripartite pour la création d’un sanctuaire pour les mammifères marins.
Le 21 février 2002, l’Italie a ratifié l’accord du sanctuaire.
Pourquoi ce périmètre ?
Au sein de cette zone, la présence de cétacés, est des plus fréquentes, en raison des conditions écologiques qui font de ce bassin une zone pélagique très productive et riche de formes vivantes. Grâce au courant liguro-provençal et aux remontées d’eaux profondes ou “upwellings”, provoquées par la tramontane et le mistral, le phytoplancton et le krill (petits crustacés) sont abondants. Attirée par l’abondance de nourriture planctonique, la majorité des baleines de Méditerranée s’y concentrent, de juin à octobre, pour satisfaire leurs besoins alimentaires.
Les côtes du Sanctuaire sont soumises à une très forte urbanisation, source de pollutions et de nuisances multiples. Ce vaste espace connaît en outre un trafic maritime intense, qu’il soit commercial, civil ou militaire, et ses richesses biologiques subissent une forte exploitation. Ces pressions et ces enjeux ont conduit trois pays riverains qui partagent une longue histoire maritime, à unir leurs efforts.
Le terme même du sanctuaire implique la libre adhésion des cœurs et des esprits. Chacun de ceux qui fréquentent, en toute liberté, ce vaste espace est appelé à contribuer à cette œuvre de protection.
Cet espace marin protégé s’étend sur 87 500 km2, au sein du bassin Corso-Liguro-Provençal. Cette zone a pour objectif de protéger les cétacés et leurs habitats contre toutes les causes de perturbations : pollution, capture et blessures accidentelles, dérangements, etc.
On estime qu’entre 1 000 et 3 000 rorquals communs, ainsi qu’environ 30 000 dauphins bleu et blanc, fréquentent ce périmètre, en été.